Note : Les résultats restent provisoires. Plus d’information sur ce site.
Le taux de participation dans l’ensemble des 28 États membres s’élève à 43,09%. En France, il est de 43,50% et de 36% au Royaume-Uni.
751 députés européens viennent d’être élus au Parlement européen pour cinq ans. Le nouveau Parlement devrait être composé ainsi :
- 213 sièges pour le Groupe du Parti Populaire Européen (Démocrates-Chrétiens) (PPE),
- 190 sièges pour le Groupe de l'Alliance Progressiste des Socialistes et Démocrates au Parlement européen (S&D),
- 64 sièges pour l’Alliance des démocrates et libéraux pour l'Europe (ADLE),
- 52 sièges pour les Verts/Alliance libre européenne (Verts/ALE),
- 46 sièges pour les Conservateurs et Réformistes européens (ECR),
- 42 sièges pour la Gauche unitaire européenne/Gauche verte nordique (GUE-NGL),
- 41 sièges pour les non-inscrits,
- 38 sièges pour le Groupe Europe libertés démocratie (EFD),
- 65 sièges pour les autres élus (nouveaux élus sans appartenance à un groupe politique du Parlement sortant).
*France
- 24,95% pour le Front National (FN),
- 20,79% pour l’Union pour un Mouvement Populaire (UMP),
- 13,98% pour le Parti socialiste et le Parti radical de Gauche (PS-PRG),
- 9,90% pour l’Alternative : l’Union des Démocrates et des Indépendants et le Mouvement démocrate (UDI-MODEM),
- 8,91% pour Europe Ecologie,
- 6,34% pour la coalition du Front de Gauche (Parti Communiste Français + Parti de Gauche + Ensemble + Front de gauche),
- 3,82% pour Debout la République (DLR),
- 2,90% pour la Nouvelle Donne,
- 1% pour la Liste ouvrière (LO),
- 0,30% pour le Nouveau parti anticapitaliste (NPA),
- 0% pour l’Union pour les Outre-Mer (UOM),
- 0% pour l’Alliance des régionalistes, écologistes et progressistes des Outre-Mer régions et peuples solidaires (ALE-RPS),
- 7,11% pour les autres partis.
Les électeurs français ont choisi 74 députés européens. Les sièges sont répartis comme suit :
- FN : 24 députés européens non-inscrits,
- UMP : 20 députés européens pour le PPE,
- PS-PRG : 13 députés européens pour le S&D,
- L’Alternative : 7 députés européens pour l’ADLE,
- Europe Écologie : 6 députés européens pour les Verts/ALE,
- Front de Gauche : 3 députés européens pour la GUE-NGL,
- UOM : 1 député européen pour la GUE-NGL.
*Royaume-Uni
Au Royaume-Uni, les résultats par parti national sont :
- 26,77% pour le Parti d’indépendance du Royaume-Uni / United KIngdom Independence Party (UKIP),
- 24,74% pour le Parti travailliste / Labour Party (Lab.),
- 23,31% pour le Parti conservateur / Conservative Party (Cons.),
- 7,67% pour les Verts / Green Party (GP),
- 6,69% pour le Parti des Démocrates libéraux / Liberal Democrats Party (LDP),
- 2,40% pour le Parti national écossais / Scottish National Party (SNP),
- 1,11% pour le Parti national britannique / The British National Party (BNP),
- 0,69% pour le Parti du Pays de Galles / Plaid Cymru - Party of Wales (PL-PW),
- 0,66% pour le Parti Sinn Féin (SF),
- 0,54% pour le Parti unioniste démocratique / Democratic Unionist Party (DUP),
- 0,35% pour l’Alliance unioniste conservatrice et d’Ulster / Ulster Unionist Party - Conservative & Ulster Unionist Alliance (UUP),
- 0,34% pour le Parti travailliste et social-démocrate / Social Democratic & Labour Party (SDLP),
- 4,02% pour les autres partis de Grande-Bretagne,
- 0,71% pour les autres partis d’Irlande du Nord.
Les sièges des 73 députés européens élus au Royaume-Uni se répartissent ainsi :
- UKIP : 24 députés européens pour le EFD,
- Lab. : 20 députés européens pour le S&D,
- Cons. : 19 députés européens pour les CRE,
- GP : 3 députés européens pour Les Verts/ALE,
- LDP : 1 député européen pour l’ADLE,
- SNP : 2 députés européens pour Les Verts/ALE,
- PL-PW : 1 député européen pour Les Verts/ALE,
- SF : 1 député européen pour la GUE-NGL,
- DUP : 1 député européen non-inscrit,
- UUP : 1 député européen pour les CRE.
Enjeux
*Évolution
En comparaison aux résultats des élections de 2009,
- le parti PPE reste majoritaire avec 28,36% des voix (contre 35,77% en 2009), suivi par
- le S&D avec 25,43% des voix (contre 25,59% en 2009),
- l’ADLE avec 8,52% (contre 10,83% en 2009),
- les Verts/ALE avec 6,92% (contre 7,44% en 2009),
- le parti ECR avec 6,13% (contre 7,44% en 2009),
- la GUE-NGL avec 5,59% (contre 4,57% en 2009),
- le EFD avec 5,06% (contre 4,05% en 2009),
- les non-inscrits avec 5,46% (contre 4,31% en 2009),
- les nouveaux élus sans groupe politique représentent 8,52% en 2014.
Le taux de participation était de 43,09% en 2014 contre 43% en 2009.
Les élections européennes de 2014 ont particulièrement profité aux partis politiques nationaux dits « eurosceptiques », voire « europhobes ». La crise économique et financière qui traverse l’Europe depuis 2008 a renforcé les sentiments de patriotisme au sein de chaque État membre, pouvant même aller jusqu’au nationalisme. Les partis extrémistes ont su surfer sur cette vague et profiter d’une méconnaissance du rôle de l’Union européenne pour accuser cette dernière d’être responsable de la situation politique et économique actuelle dans les États membres, notamment via sa politique d’austérité, sa politique monétaire, l’ouverture des frontières et le marché unique.
En Allemagne, les néonazis du Parti national démocrate (NDP) ont obtenu un siège. En Autriche, le parti d’extrême droite FPÖ aurait obtenu quatre sièges. Au Danemark, le Parti populaire anti-immigration arrive en tête et gagne quatre sièges. En Finlande, le parti souverainiste des Vrais Finlandais gagne deux sièges. En Grèce, le parti néonazi Aube dorée obtiendrait trois sièges. En Hongrie, le parti d’extrême droite Jobbik gagne trois sièges. En Italie, la Ligue du Nord, parti europhobe, obtiendrait cinq sièges. Aux Pays-Bas, le Parti pour la liberté obtiendrait trois sièges (contre cinq en 2009). En Pologne, le parti eurosceptique Droit et Justice obtiendrait dix-neuf sièges. Enfin, en Suède, le parti nationaliste des Démocrates suédois fait son entrée au Parlement européen en obtenant deux sièges.
En France, le parti du Front national et le parti britannique extrémiste UKIP obtiennent chacun vingt-quatre sièges. Marine Le Pen, leader du Front national – 701ème députée européenne sortante sur 766 pour son taux de présence aux sessions plénières, et 0% de présence en commission parlementaire – a émis le souhait de créer un groupe politique européen regroupant différents partis extrémistes à travers l’UE. Un groupe politique doit comprendre 25 députés européens de sept États membres au moins. Cela permettra au nouveau groupe de déposer des amendements, chose impossible en tant que député non-inscrit.
Jusqu’à présent, le parti autrichien FPÖ (4 sièges), le Parti pour la liberté néerlandais (3 sièges), le parti italien de la Ligue du nord (5 sièges) et le parti belge Vlaams Belang (1 siège) sont sur la bonne voie pour s’allier au FN. Toutefois, le parti UKIP a estimé que le FN ne faisait pas partie de sa famille politique (UKIP fait partie du groupe politique européen Europe Liberté et Démocratie). Les partis extrémistes danois, finlandais, et le parti allemand AfD ont eux aussi décliné l’invitation. En effet, le FN est plutôt vu comme un parti raciste et antisémite par plusieurs de ses pairs européens. Marine Le Pen a d’ores et déjà exclu de s’allier aux partis extrémistes grec, hongrois et bulgare. Elle refuse aussi toute négociation avec le nouveau député européen allemand, membre de la mouvance néonazie.
*Calendrier
Au cours du mois de juin, les députés européens se réuniront selon leurs affinités politiques pour former les groupes politiques au Parlement européen.
Les 26 et 27 juin 2014, le Conseil européen se réunira pour choisir le nouveau Président de la Commission européenne avant de soumettre son choix au vote du nouveau Parlement européen en juillet. Pour rappel, les membres du Conseil européen (les 28 chefs d’état et de gouvernement des pays de l’UE) doivent tenir compte des résultats des élections européennes, même s’ils n’en ont pas l’obligation. Le candidat du parti PPE pour la présidence de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a revendiqué le poste car son parti reste majoritaire au Parlement européen. Toutefois, rien n’est joué d’avance car le Conseil européen peut choisir un candidat du consensus. Les autres candidats sont Martin Schulz (S&D), Guy Verhofstadt (ADLE), Ska Keller et José Bové (Les Verts/ALE), et Alexis Tsipras (GUE-NGL).
Les nouveaux députés européens se réuniront pour la première fois au Parlement européen du 1er au 3 juillet 2014. Ils s’exprimeront sur la proposition du Conseil européen pour la présidence de la Commission européenne.
En juillet et en août, le nouveau président de la Commission européenne choisira les 27 autres membres de la Commission européenne. Ils seront auditionnés par le Parlement européen en septembre, puis les députés voteront définitivement sa composition en octobre.
La nouvelle Commission européenne devrait entrer en fonction avant le 1er novembre 2014, même si un retard reste possible.
Sources :
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